À la Caf de Maine-et-Loire, un dispositif complet pour aider les managers à faire communauté

Comment faire en sorte que les managers échangent et dialoguent davantage entre eux ? Si la question n’est pas nouvelle, les réponses évoluent, y compris au sein des organismes de Sécurité sociale. Du côté de la Caf de Maine-et-Loire, des séminaires trimestriels appelés « campus managers » sont spécifiquement organisés pour la communauté managériale.

Responsable développement RH et relations sociales au sein de la caisse, Vincent Pérard nous explique leur fonctionnement, ainsi que celui de l’ensemble du dispositif qu’il a contribué à mettre en place.

En quoi consistent ces campus managers ?

Il s’agit de séminaires d’une journée, organisés tous les trimestres, de préférence hors-les-murs. Cela afin de réunir l’ensemble de notre communauté managériale, soit une quarantaine de personnes. Nous commençons généralement par une matinée de réflexion et d’échange autour d’une thématique, qui constitue un temps de travail collaboratif. Puis l’après-midi est dédiée à une activité plus ludique, qui permet aux managers de se rencontrer et à la communauté de renforcer sa cohésion.

En mars, nous avons par exemple travaillé sur la question des valeurs, des attendus et des compétences nécessaires à la fonction managériale, afin de pouvoir aboutir prochainement à un référentiel commun au niveau de notre caisse. L’idée est d’en faire une base pour que chaque manager puisse s’auto-positionner, puis lancer une discussion avec son N+1 sur ses forces et ses points d’amélioration.

En juin, nous avons fait une première restitution de ce travail, puis abordé avec une consultante externe les nombreux sujets autour des transformations de l’organisation du travail (télétravail, engagement, intergénérationnalité…). Cela a suscité des débats très riches, qui ont aussi pu se poursuivre l’après-midi lors d’activités de pleine nature proposées comme la randonnée à pied ou en vélo.

Comment avez-vous mis en place ces rendez-vous ?

Nous nous sommes appuyés sur l’étude de l’Ucanss de 2022 relative à l’évolution des pratiques managériales et les attentes de nos managers. Nous avons ainsi défini trois objectifs principaux :

• Favoriser le partage d’expérience et les bonnes pratiques ; 
• Contribuer à l’évolution de nos pratiques managériales et développer nos compétences ;
• Renforcer la cohésion.

Nous avons alors lancé en octobre 2023 un dispositif complet, incluant les campus managers.

Que comprend ce dispositif de cohésion managériale ?

Outre ces séminaires trimestriels, nous organisons tous les mois un « flash » d’information. Celui-ci prend la forme d’une visioconférence d’1h30 qui permet d’aborder de façon détaillée les grands sujets d’actualité. Bien qu’il s’agisse d’un moment d’information essentiellement descendant, chacun peut réagir et poser ses questions. Mais surtout, les managers sont invités à proposer les sujets qu’ils souhaitent mettre à l’agenda d’un prochain flash, et à les présenter eux-mêmes.

En parallèle de ces rendez-vous, nous avons constitué un groupe d’animation managériale ou « GAM ». Il s’agit d’une équipe réduite au sein de laquelle chacun peut s’emparer d’un sujet pour le faire avancer et mûrir, avant de présenter et de faire valider son travail par la communauté managériale.

Aujourd’hui nous sommes 5 managers de différents secteurs à nous réunir tous les mois environ. Nous travaillons sur de premières thématiques comme les outils d’innovation, ou les attendus de la fonction managériale. Cela fait moins d’un an que le GAM est constitué, mais nous avons déjà animé plusieurs ateliers et continuons à avancer, en espérant que d’autres managers rejoignent l’équipe.

Quelle a été la réception des différentes initiatives ?

Les flashs mensuels sont très appréciés, à la fois car ils constituent un outil qui manquait pour mettre tout le monde à niveau, mais aussi parce que les managers peuvent eux-mêmes s’en saisir pour diffuser de l’information. Les retours concernant les campus sont également très positifs : même si les gens se connaissent, on n’a pas si souvent l’occasion de se parler, a fortiori pas en présentiel. Dans une période encore marquée par le Covid, cela fait du bien à tout le monde.

Nous savons aussi que les liens créés dans ces moments informels perdurent au-delà et permettent, par exemple, de faciliter les collaborations. Si l’on se connait et qu’on a fait du vélo ensemble la veille, ce sera plus simple en situation de travail. Et puis bien sûr, cela permet d’échanger sur les pratiques, un peu à la façon du codéveloppement mais de façon plus décontractée.

À quoi va ressembler la suite ?

Nous allons poursuivre sur cette base pour continuer à renforcer la cohésion. Cela pourra prendre d’autres formes, mais l’idée reste d’échanger au maximum, pour aller également dans le sens de notre projet d’entreprise.