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À l'Urssaf, réinventer le travail en mode participatif

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Urssaf projet Demain

La rubrique #PréparerDemain raconte comment la Sécurité sociale dynamise sa politique employeur. Au programme : un bilan de la crise sanitaire et des perspectives pour l'avenir !

Avec le projet #DEMAIN, l’Urssaf Caisse nationale a embarqué 16 000 salariés dans une vaste démarche d’intelligence collective. Deux mois après le début de la crise sanitaire, une réflexion participative était lancée pour ré-interroger toutes les dimensions de l’organisation du travail, expérimentations et actions concrètes à la clé. 

Alors que la première phase du projet se termine en décembre 2022, Sylvie Sambou, Directrice de la transformation à l'Urssaf-Caisse nationale, revient sur cette expérience inédite et les solutions qui ont émergé. 

Comment avez-vous procédé pour mener une démarche d’intelligence collective à si grande échelle ?

Sylvie S : Le projet s’est construit dès le départ avec l’ambition d’embarquer tout le réseau Recouvrement. Nous avons d’abord travaillé à élaborer un socle commun entre la caisse et les organismes, via des ateliers en distanciel, des questionnaires en ligne, des benchmark... 

Nous avons eu recours au design fiction. Quatre newsletters ont été envoyées : elles proposaient des récits imaginant le futur du travail. C’était une manière inovante de fédérer autour du projet. Et cela a pris : 4 000 personnes les ont suivies.

À la suite de ce travail, 15 chantiers ont été identifiés, avec une cinquantaine d’actions lancées au sein des organismes dans les domaines RH, informatique, immobilier ou encore liés à l’innovation, l’aménagement des espaces, l’accompagnement au changement, le travail collaboratif…

 

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Les newsletters thématiques comportaient une fiction sur le futur du travail, des grilles d'analyse et des ressources...

Quels types d’actions ont été mises en place ?

Sylvie S : Tout d’abord, la définition d’un socle commun a permis de confirmer rapidement notre capacité à travailler à distance : nous avons identifié les activités et les lieux télétravaillables, établi un guide de négociation pour le travail à distance... 

Ensuite, nous avons mené à la fois des actions et des expérimentations. Nous avons par exemple créé un dispositif permettant aux salariés de disposer de bonnes conditions de travail, avec un équipement informatique et du mobilier adaptés au télétravail. Nous avons aussi développé la formation à distance, renforcé des dispositifs comme les serious games pour l’intégration des nouveaux embauchés, réalisé des kits pour les managers sur le travail hybride… 

Sur le volet des expérimentations, nous avons par exemple testé des dispositifs comme la boussole numérique pour s’orienter avec les outils digitaux ou les « voyages apprenants » pour les managers : des formations entre pairs pour partager les bonnes pratiques. Nous avons aussi expérimenté « la météo des équipes » : un outil de proximité permettant au manager d’évaluer très régulièrement les risques psycho-sociaux via un questionnaire. 

Fin 2022, nous feront le bilan de ces expérimentations pour décider si nous les élargissons ou non à l’ensemble de la branche. 
 

"Pour ce type de projet, l’idéal est d’avoir un portage fort par la direction générale."

Quels conseils donneriez-vous à une institution qui souhaite mener le même type de démarche ?

Sylvie S : La première chose, c’est de retenir une forte dimension participative. Cela a été un vrai moteur du projet. Le réseau Urssaf a été très sollicité pendant la crise : nouvelles missions, changements très profonds : nous avons été amené à renforcer notre aide aux entreprises tout en pousuivant nos missions… C’était alors essentiel d’avoir du temps ensemble pour s’interroger sur nos pratiques et montrer que nous étions capables de vivre cette période qui nous a changé. 

L’idéal est aussi d’avoir un portage fort par la direction générale, car cela nécessite une forte coordination. Tout en acceptant ce que recouvre la notion d’expérimentation, y compris l’échec éventuel. 

Un autre axe très important concerne la communication. Nous avons fait en sorte qu’elle soit transparente et récurrente auprès de tous les personnes engagées dans le projet, via nos différents canaux internes. 
 

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