Focus sur le « potager 2.0 » de l’Urssaf Poitou-Charentes

La rubrique #PréparerDemain raconte comment la Sécurité sociale dynamise sa politique employeur. Au programme : un bilan de la crise sanitaire et des perspectives pour l'avenir !

À l’Urssaf de Poitou-Charentes, un potager d’un nouveau genre a vu le jour en 2019. Ses animateurs, Laure Mazouin, Frédéric Nourrigeon et Patricia Rocher, aussi appelés « les indécrottables jardiniers », ont décidé de former au numérique les équipes de façon atypique.

Pour cela, ils ont créé un univers singulier qui leur permet aujourd’hui d’être parfaitement identifiés par leurs pairs. On vient au potager, à savoir une salle dédiée sur site à la formation numérique, pour suivre des webinaires, partager des bonnes pratiques...

Patricia Rocher, attachée de direction et responsable en charge du pilotage du digital et de la communication à l’Urssaf Poitou-Charentes, revient sur cette initiative. 

Comment cela a commencé ? 

P.R : En 2017, nous avons mis en place Office 365 dans l’organisme. Nous avions alors créé des JeMeForm ou « jeudi matin de la formation ». Cela consistait à créer des webinaires sur des sujets divers : lotus, outils informatiques, Office. Nous n’étions pas encore clairement identifiés. Parallèlement, au niveau de la Caisse nationale, a été créée une Direction inovation et digitale. Encouragée par elle, nous avons cherché à former de façon plus ludique. Pour cela, nous avons lié l’utile à l’agréable. Le potager est à la fois l’occasion d’incarner la démarche de formation de façon concrète et de proposer un moment de détente et de partage « au potager ». 
 

« Parmi les sujets d’animation : « Comment devenir un leader ? », « Comment faire du low code ? », « Comment ça marche les réseaux sociaux ? » »

Comment tout cela s’est mis en place ? 

P.R : Tout s’est déroulé en deux temps : il y a eu l’avant crise sanitaire et l’après. Au départ, nous avons volontairement joué la carte du décalage. Lors d’un brainstorming, nous avons poussé la réflexion sur la notion de potager en créant des slogans pour inciter les collaborateurs à nous rejoindre : « te prends pas le chou, viens te former au potager », « ramène ta fraise ». Avec des grands panneaux, kakémono, nous avons cartographié le paysage de notre potager.

Avec la crise sanitaire, nous avons beaucoup investi les réseaux sociaux et le numérique. Le potager physique s’est doublé d’espaces en ligne où nous retrouver : Linkedin, Twitter, plateforme Kokoroe… Les collaborateurs viennent par curiosité, pour se former, pour suivre un webinaire et échanger sur des sujets variés.

Parmi les sujets d’animation : « Comment devenir un leader ? », « Comment ça marche les réseaux sociaux ? »… Avec les quatre jardiniers du numérique, nous avons conduit des actions en distanciel et avec le Covid, cela s’est renforcé. Nous nous sommes formés à un petit applicatif « animaker » pour faire des vidéos décalées.

« Le challenge qui a été lancé « et si on vidait nos poubelles ? » a permis d’économiser un aller-retour Paris-Naples en équivalent bilan carbone.  »

Qu’est-ce qui a changé ?

P.R : Le regard que les collaborateurs portent sur notre action a changé. Notre utilité est évidente et notre action est intégrée dans le quotidien des équipes. Je vous donne un exemple : pendant le confinement nous avons réalisé des semaines thématiques, où nous avons pu aborder la sécurité des systèmes d’information – une manière de remplir notre obligation réglementaire tout en partageant les bonnes pratiques.

Nous avons également sensibilisé sur la pollution numérique. Le challenge qui a été lancé « et si on vidait nos poubelles ? » a permis d’économiser un aller-retour Paris-Naples en équivalent bilan carbone grâce à la suppression des mails avec et sans pièce jointe. Maintenant, tous les collaborateurs sont des experts de Teams – ils ont suivi des formations d’acculturation à cet environnement.

Demain, nous allons déployer un volet gamification – formation sur la base d’un jeu vidéo - autour du management hybride avec des activités en distanciel et en présentiel.