J'ai passé le concours interne EN3S : témoignage

Sous-directrice - Pilotage et Ressources - DPR à la CPAM du Rhône 

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Qui êtes-vous ?

Je m’appelle Clémentine Oriol-Mansuy et j’ai rejoint en 2023, à ma sortie de la scolarité à l’EN3S, l’équipe de direction de la CPAM du Rhône sur le pilotage de la performance (statistiques, accompagnement des processus, contrôle de gestion, budget …) et les ressources (immobilières, marchés publics, logistiques, achats …).

J’ai commencé mon parcours professionnel en 2012 en intégrant le Régime étudiant de Sécurité sociale, mais j’ai intégré le régime général en 2016, sur un poste de manager de proximité à la CAF du Rhône (d’abord pour le service de recouvrement des impayés de pensions alimentaires puis pour un service mutualisé pour plusieurs CAF de gestion des flux entrants). Lorsque j’ai passé le concours j’avais 32 ans et ma fille avait un an, j’ai donc préparé le concours dès mon retour de congé maternité, en 2021. Ma scolarité s’est déroulée en 2022 et 2023.

Qu’est-ce qui vous a poussée à sauter le pas et à vous inscrire au concours ?

Pendant plusieurs années, j’ai travaillé au côté d’agents de direction dont le quotidien m’interpellait : ils avaient une vision transversale sur l’activité de toute la caisse, partageaient des objectifs communs, accompagnaient les changements de grande échelle et épaulaient l’ensemble du collectif managérial, le tout avec un attachement profond à l’Institution et à ses salariés. Notre collaboration et les rencontres qu’elles ont engendrées ont été l’occasion de beaucoup échanger sur mes possibilités d’évolution et finalement se sont eux qui m’ont encouragée à passer le concours, à l’instar de mes managers successifs. J’ai repoussé l’échéance, toujours persuadée que ce n’était pas le bon moment, et un jour j’ai compris que le moment idéal n’existait pas (il y a toujours une bonne raison pour renoncer !) et je me suis lancée dans la préparation.

Comment vous êtes-vous organisée pendant cette période de concours et de formation ?

Au travail, mon manager a été d’une aide précieuse, elle a fait en sorte d’ajuster ma charge de travail afin de me permettre de m’absenter une journée par semaine pour préparer le concours (j’utilisais mes congés en complément de la demi-journée de dispense autorisée dans mon organisme pour les candidats). J’étais sur le poste depuis plusieurs années et les objectifs de service étaient atteints, j’étais donc dans une situation favorable pour organiser et absorber mon activité. J’ai aussi partagé à mon équipe les enjeux pour moi, et c’est devenu un vrai projet de service cette préparation !

Dans ma vie personnelle, nous nous sommes organisés à la maison pour me permettre de me libérer le soir et le dimanche pour réviser au calme. C’est devenu un challenge familial qui a également mobilisé mon entourage quand nous avions besoin d’aide pour faire face à nos obligations professionnelles respectives mon conjoint et moi, et également nous permettre de souffler de temps à autre !

Avant de passer ce concours, aviez-vous des craintes particulières ?

Pendant la préparation, mes préoccupations tournaient davantage autour de l’équilibre vie privée et vie professionnelle et ma capacité à réussir le concours sans pour autant tout sacrifier et m’épuiser. J’ai été accompagnée et j’ai réussi à trouver un point d’équilibre, même si avec le recul je pense que j’aurais pu lever le pied parfois.

Pour la gestion de la scolarité (vivre à Saint-Etienne ou faire les allers-retours, les zones de stages longs …) et du poste en sortie d’école, nous avons beaucoup discuté avec mon conjoint pour trouver une solution qui conviendrait à tout le monde. Il fait partie de l’Institution, il connait donc les attendus, ça a été facilitant même si ça n’a pas toujours été facile de tout concilier et de satisfaire tout le monde. La mobilité géographique a été un vrai sujet de discussion par exemple. Nous avions convenu que toute la famille ne déménagerait pas d’emblée et qu’il faudrait trouver un poste avec une accessibilité TGV acceptable. Au final, alors que ce n’était pas mon critère prioritaire (je favorisais le périmètre d’activité) j’ai trouvé un poste à Lyon, la mobilité n’est que partie remise !

A tous points de vue, qu’est-ce que ce concours vous a apporté ?

La préparation au concours m’a poussée dans mes retranchements : j’ai dû aller chercher de la motivation quand le découragement arrivait, j’ai dû avoir confiance en moi quand le doute et l’incertitude s’installaient … Ca a été les montagnes russes, mais je n’ai pas lâché ! La réussite au concours a été une victoire incroyable après cette année exigeante et challengeante. Cette période m’a beaucoup marquée et depuis, que cela soit dans ma vie professionnelle ou ma vie perso je regarde vers l’avenir, j’accepte que tout ne se passe pas comme je l’attendais mais je garde le cap !

Que diriez-vous à un collaborateur qui se questionne à propos du Concours, de la formation etc. ?

Il faut oser se confronter au concours ! C’est impressionnant (peur de l’échec, temps à y consacrer …) mais on apprend beaucoup sur soi lors de cette préparation quel que soit le résultat final. En plus, on n’est pas seul dans cette préparation donc c’est autant une aventure individuelle que collective, et là encore c’est extrêmement enrichissant. Difficile à croire puisqu’on parle ici de réussir un concours mais c’est pourtant un élément clé : on réussit pour soi et non pas en battant les autres !

La scolarité a été une véritable parenthèse dans ma carrière. Pendant 18 mois on nous donne l’occasion de capitaliser sur nos compétences, d’élargir notre spectre et de nous questionner sur notre rôle d’accompagnant des équipes. Quelle chance nous avons, en tant qu’élèves internes, de pouvoir accéder à une formation de ce type qui offre des perspectives de carrières si variées. Et là encore c’est humainement très riche avec des liens solides qui se créent.

Une anecdote ou un dernier mot que vous souhaiteriez nous partager ? 

Honnêtement, je ne regrette pas d’avoir sauté le pas ! Ça n’a pas été facile tous les jours, c’est certain, mais si c’était à refaire, je le referais. Donc, je souhaiterais simplement dire que si quelqu’un se pose la question de passer le concours, c’est qu’il faut essayer. Ça en vaut la peine !