J'ai passé CapDIR : témoignage

Delphine Genatio, Directrice adjointe de l’Ugecam Alsace

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Qui êtes-vous ?

Je m’appelle Delphine Genatio, j’ai 48 ans et je suis, depuis le 1er juillet 2021, date de ma sortie de CapDir, directrice adjointe de l’Ugecam Alsace.

Après des études de droit, je suis entrée dans l’Institution en 2000 en tant qu’auditeur interne. Particularité de mon parcours, j’ai toujours travaillé en UGECAM.

En 24 ans d’UGECAM Alsace, j’ai pu occuper de nombreux postes et pris, au fil des années, différentes responsabilités : du contrôle de gestion à la direction financière, en passant par les aspects immobiliers, innovations, médicaux… Sans changer de structure, j’ai eu de nombreux métiers et champs de responsabilités !

Qu’est-ce qui vous a poussée à sauter le pas et à vous inscrire au concours ?

Très concrètement, je dirais que 3 choses m’ont donné envie de passer CapDir : tout d’abord, l’envie de progresser dans l’Institution, l’envie de m’ouvrir des portes. J’avais 43 ans à l’époque et je voulais continuer d’évoluer et d’apprendre. Cela a réellement été ma motivation première. Ensuite, je dois avouer que j’aime particulièrement me nourrir intellectuellement et ce, pas forcément dans ma zone de confort. J’avais envie de me challenger.

Et enfin, je crois que des rencontres professionnelles peuvent changer nos trajectoires et nous aider à nous orienter et à nous poser les bonnes questions et j’ai eu cette chance ! Deux directeurs, Marie-Paule Klein et Pascal Olejniczak m’ont donné l’envie, portée et encouragée quand j’ai pris la décision de passer Capdir. Ils m’ont confortée dans le fait que j’avais les capacités de passer le concours et que je pouvais y arriver, ils m’ont donné confiance.

J’ai donc sauté le pas en 2019 et j’ai raté le concours ! Passées la déception et la remise en question, je me suis relancée en 2020, pendant le COVID et je l’ai eu !

Comment vous êtes-vous organisé(e) pendant cette période de concours et de formation ?

Cette question a une véritable importance. Tout d’abord, professionnellement, il faut pouvoir se dégager du temps, s’extraire de ses responsabilités et mettre en place les conditions de la réussite en accord avec sa direction. J’aime parler de « disponibilité de cerveau » et j’ai le sentiment, qu’aujourd’hui, les Directeurs ou DRH qui sont au fait que des collaborateurs passent CapDir, mettent en place les conditions pour favoriser les conditions de réussite.

Personnellement, en revanche, c’est un autre sujet. Une discussion familiale me semble indispensable pour être aligné sur tous les sujets transverses qui vont en découler. Clairement, le cercle familial doit comprendre qu’il y aura des week-ends amputés, des temps de révision, de formation, mais faire comprendre aux enfants, notamment, que c’est important pour maman et que cela ne dure qu’un temps. Et puis, mine de rien, voir ses parents réviser envoie un message aux enfants, comme quoi rien n’est acquis et qu’il faut travailler pour atteindre ses objectifs ! 

Avant de passer ce concours, aviez-vous des craintes particulières ?

La mobilité géographique est un sujet cependant, il y en a eu d’autres ! Mais oui, en effet, celle-ci peut avoir un impact sur la sphère familiale et, personnellement, j’y ai fait très attention. J’ai eu la chance de rester dans ma structure donc la question ne s’est plus posée à la sortie de la formation. Mais il faut garder en tête que quand on passe le concours, c’est aussi pour bouger et voir d’autres choses et d’autres structures et qu’on nous y encourage.

Ma seconde crainte, et pas des moindres, était la peur de l’échec. Et il se trouve que j’ai échoué une première fois. Le message que j’aimerais faire passer c’est que même si on échoue, ce n’est pas à nous de nous remettre en cause, cela ne signifie pas qu’on est mauvais : CapDir est un concours. Les concours sont ainsi. Donc si on rate, on ne perd pas confiance, on ne se met pas trop la pression, on remonte en selle et on y retourne ! 

A tous points de vue, qu’est-ce que ce concours vous a apporté ?

Sur le plan personnel et familial, une grande fierté. Un aboutissement de plus d’un an d’engagement. Mon ancienne directrice, Marie-Paule Klein m’avait dit un jour : « Vos enfants, en vous voyant travailler avec combativité, tireront un enseignement de tout cela : ils vous voient réussir et ça, ce sont aussi des valeurs qu’on leur enseigne ». Et elle avait raison.

Sur le plan professionnel, j’ai gagné en confiance en moi. Je suis revenue en position de dirigeante, c’est-à-dire avec les responsabilités qui incombent à mes nouvelles fonctions. Je suis revenue en étant préparée pour mes nouvelles missions.

Que diriez-vous à un collaborateur qui se questionne à propos du Concours, de la formation etc. ?

Je dirais à mon collaborateur d’y aller, de travailler car il n’y a pas de secret : c’est le travail qui permet d’y arriver ! Le travail combiné à l’engagement, la conviction et la confiance. Et je l’alerterais aussi sur l’engagement que cela va nécessiter, notamment sur le plan familial.

Je lui conseillerais aussi vivement d’assister aux Journées de la Protection Sociale. Je ne sais pas si elles existent encore, cela m’avait énormément aidée car de nombreuses problématiques avaient été soulevées. Cela m’avait permis de me poser de nombreuses questions et de m’ouvrir à ces sujets.

Enfin, ne pas hésiter à demander aux ADD (Agents de direction) en poste du temps pour discuter. Un déjeuner ou 30 minutes, ne serait-ce que pour demander de l’aide, des conseils, de l’accompagnement et/ou du soutien. 

Une anecdote ou un dernier mot que vous souhaiteriez nous partager ? 

Quand j’ai raté CapDir, j’ai eu un vrai moment de doute, je me suis posée beaucoup de questions mais il faut garder en tête que c’est un concours et que le principe même du concours ne peut remettre en cause ni les capacités, ni les compétences, ni la confiance qu’on a en soi.