Du référentiel RSO au numérique responsable : la démarche innovante de la Carsat Normandie
Agnès Scornet, responsable du pôle santé-QVCT-RSO de la Carsat Normandie
Bonjour Agnès, pouvez-vous nous dire comment est organisée la démarche RSO de la Carsat Normandie et quel est votre rôle ?
Bonjour à tous, la démarche RSO est structurée selon les cinq grands axes du référentiel de l’Ucanss, qui est pour nous une véritable colonne vertébrale ! Nous apprécions son lien avec les objectifs de développement durable de l’ONU et la vision à 360° qu’il nous donne sur la RSO.
En termes de gouvernance, trois directions sont particulièrement impliquées : la direction chargée de l’accompagnement des transformations, la direction des ressources et la direction de l’engagement et des relations humaines. Animée au quotidien par le pôle QVCT-RSO, la RSO se traduit ar des actions concrètes portées par les experts de ces directions, mais aussi par les « écorrespondants », un réseau de collaborateurs issus de toutes les directions métiers. Ensemble, nous œuvrons pour des projets aussi divers et complémentaires que la sensibilisation des salariés, le plan de mobilité durable, la gestion des déchets, la formation des acheteurs, la politique handicap, la prévention des risques psychosociaux… Depuis quelques mois, la Carsat Normandie construit sa raison d’être, qui intègre pleinement la RSO. C’est un vrai soutien à notre démarche, car elle va permettre d’irriguer davantage nos stratégies et nos actions.
Quel lien faites-vous entre cette politique RSO et votre engagement en faveur d’un numérique plus responsable ?
C’est un engagement qui se décline exactement sur les cinq axes de la RSO ! Et qui s’intègre pleinement dans notre démarche RSO globale. A première vue, on pourrait penser que le numérique responsable, qui doit nous impliquer dans une meilleure utilisation et gestion des technologies numériques, est un sujet environnemental. Ça l’est, bien entendu, mais pas uniquement. C’est aussi un vrai sujet social, sociétal, mais également économique. Comme nous sommes tous concernés par l’utilisation du numérique, au travail mais aussi à titre personnel, le numérique responsable est un sujet très porteur, c’est finalement pédagogique pour embarquer tout le monde et aller plus loin sur les chemins de la RSO.
La Carsat Normandie a récemment signé la charte « numérique responsable » de l’Institution du numérique responsable (INR), pouvez-vous nous en dire plus ?
Nous avons eu la chance de participer en 2023 à la 2e édition du parcours numérique responsable proposé par la Métropole Rouen Normandie. Un très beau projet pour une vingtaine d’entreprises et collectivités locales, nous permettant de bénéficier de formations et d’ateliers, pour nous donner une impulsion forte sur le numérique responsable. C’est à cette occasion que nous avons décidé de signer la charte de l’INR. C’est un engagement concret et visible, en parallèle de nos travaux pour construire une feuille de route sur le numérique responsable.
Quelles seront vos priorités en matière de RSO dans les prochains mois ?
Notre priorité, dans le contexte de notre raison d’être, est d’embarquer plus fortement l’ensemble des directions et des collaborateurs dans la démarche. Nous souhaitons que chaque projet soit travaillé en ayant en tête les différents enjeux de la RSO. Nous allons décliner le plan d’action « responsabilité environnementale » de la branche Retraite qui intégrera notre feuille de route sur le numérique responsable. Nous sommes également en train d’expérimenter un projet comptabilité verte.
Pour conclure, auriez-vous un conseil à donner à un chef de projet RSO qui souhaite s’engager dans une démarche de numérique responsable ?
L’Institut du numérique responsable propose un MOOC très intéressant, qui donne beaucoup de clés pour comprendre les enjeux du sujet et aider à lancer la démarche. Il est accessible à tous et gratuit.
Je recommande une gestion de projet qui s’assure du soutien de la direction, essentielle bien sûr, et également un copilotage informatique/RSO. Un tandem complémentaire, sans oublier d’associer les parties prenantes internes, pour embarquer tout l’organisme. C’est un projet passionnant, n’hésitez pas à vous lancer !